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ART ET DESIGN

Ana Jiménez-Bazo

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Fecha 

30 Jun, 2022 - 1 Jul, 2022

Ubicación

Centre d'affaires EGB  | Le Plessis-Belleville, Francia

Exposición realizada en colaboración con la agencia de comunicación Com'Dey con el objetivo de mostrar la relación entre el arte y el diseño.

Art et design
Les limites de l'art à l'ère numérique

Partant de son histoire personnelle, l'artiste Ana Jiménez-Bazo réfléchit à la pratique du maquillage, montrant à travers des créations artistiques, comment l'acte de se maquiller a envahi sa vie, devenant une nécessité qui a généré une certaine dépendance. Cette exposition est donc le résultat d'un besoin de lutter et de revendiquer pour elle-même ce qui peut englober tout un collectif. L'artiste montre le maquillage comme une forme d'agression contre son propre corps, dans lequel la peinture devient du sang. Une histoire qui se déroule au fur et à mesure que nous parcourons les pièces de cette exposition une à une. L'objectif est de critiquer la construction médiatique de la femme, en cherchant à contribuer à la remise en question et à la lutte contre l'idée de la femme comme objet de consommation, et à faire en sorte que le spectateur devienne un sujet de réflexion actif. 


Pour ce faire, l'artiste utilise les médias numériques pour la création artistique, cherchant à explorer les limites de l'art, de la peinture et des médias eux-mêmes.


Elle propose de céder notre sens de la vue au scanner. Nous nous interrogeons alors : Que se passerait-il si ce n’était pas nous mais une machine qui voyait à notre place ? Il est intéressant de se poser cette question à notre époque, l’ère du tout technologique. Nous nous sommes habitués à vivre à travers d’un écran qui nous filtre notre environnement. Mais aujourd’hui, nous devons changer complètement notre système d’observation, car ce n’est ni un écran, ni par nous-mêmes que nous pouvons voir. On passe alors à un plan horizontal sur lequel tout ce qui est déposé est affecté par la gravité. Maintenant, c’est le scanner qui voit pour nous et nous n’avons que deux options : lui apporter des choses pour qu’il les voit ou le déplacer pour lui faire observer le monde. Le scanner produit une lecture spatio-temporelle, il capture un espace déterminé (celui qui se situe dans sa zone de scan) à un instant donné. Tout au long de son travail, l’artiste réalise un jeu constant avec ces concepts, où l’on capture un espace et un temps, temps durant lequel elle opère une action ou un processus, elle se maquille, elle souffre, elle ressent, capturant cet instant qui deviendra éternel en réalisant le scanner. En plus de ces concepts, le scanner nous permet aussi de réfléchir sur la reproductibilité des images comme a pu faire Walter Benjamin et de la possible perte de l’aura propre à chaque œuvre d’art. : “C’est le grand paradoxe de l’impression : d’une part le contact qui garantit en soit le pouvoir de l’unique et d’autre part la génération qui garantit la capacité à reproduire indéfiniment, du moins, tant qu’existe la matrice, et par-dessus tout à ne pas se perdre, à ne pas se disperser dans la propre dissémination qu’elle permet. Peut-être sommes-nous devant ce que Walter Benjamin ne put clarifier dans son fameux texte sur la reproductibilité des images : que l’élément originel du contact reste comme une garantie de l’unicité, de l’authenticité, et du pouvoir (en tant qu’aura) dépassant la reproduction elle-même.”  Ana Soler dans La matriz intangible.


Ainsi, à travers ces œuvres autobiographiques, par lesquelles l'artiste s'exprime par de nouveaux moyens de création, des milliers de questions sont laissées ouvertes pour que le spectateur y réfléchisse. Une façon contemporaine d'aborder un problème qui continue d'affecter notre société.

©2020 por anajimenezbazo. Creada con Wix.com

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